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18 octobre 2011

Dissidence

   A l'approche de la Toussaint, le cimetière s'anime un peu. Un chat chasse le lézard au travers des dalles que réchauffe un doux soleil d'automne.

Le temps , qui a ici l'eternité, patine de gris les sépultures petites ou grandes. Les fleurs artificielles sont devenues timides, elles ont les couleurs de l'oubli.

Dans cet univers consensuel, une exubérance marbrière nouvelle, choque. La mort est mise en scène, dans un décor baroque d'angelots tristes.

Bientôt, peut-être, le temps de la stèle audio-vidéo et des regrets en 3D, chers défunts, profitez!.

 

                       La curiosité nait de la connaissance de certains signes et guide mes pas dans cette zone tout en sobriété, simplicité et dénuement .

Ici, un cadre en planche posé au sol, délimite la sépulture de gravier. Les dimensions suggèrent un enfant et la peinture blanche, qui s'écaille, la pureté et l'innocence. La croix de bois est  fichée dans la terre.  En son centre un coeur émaillé avec l'inscription. 

Là, un autre cadre, plus grand, la peinture marron est récente. Il y a deux croix, l'une derrière l'autre si proches,  que l'inscription devient difficile à lire... des époux réunis.

Là-bas, les années ont  eu raison des matériaux, le cadre bois est un vestige et ce qui reste de la croix a été couché sur le sol.

Nulles fleurs, mais pas d'herbes folles non plus, juste la nature qui officie imperturbablement.

 

                          Dans la région on vous nomme les "Blancs"; je suis heureux d'avoir pu combler celui-ci, parmi mes nombreuses lacunes.

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7 septembre 2011

Bucomentalisme

 

Je l'appelle « la piste des indiens », car elle serpente à travers les arbres, de l'autre côté du ravin.

Elle n'est pas visible depuis la sente sur laquelle je chemine.

Son tracé, à peine perceptible, évoque des foulées légères et silencieuses. 

 Je suis dans mes « Black Hills », une forêt de plusieurs centaines d'hectares,à quelques kilomètres de chez moi.

Je prétends la connaître suffisamment pour y musarder sans crainte.

Mes repères sont mes délires visuels, à l'image de ce squelette géant de cétacé, au demeurant, le tronc branchu d'un pin mort qu'une tempête a couché et que les ans ont blanchi.

Là, cette ronde fermée de sapins au milieu des feuillus ne peut être, le soir venu, que le théâtre d'événements ne souffrant pas d'indiscrétions.

 

 Il y a pourtant cette sensation d'être un intrus.

Les branches mortes, qui craquent sous mes pas, déclenchent un concert de croassements, je fais trop de bruit, je dérange.

Il faut de longues minutes d'immobilité pour que le chant des oiseaux rompe le silence que mon effraction avait imposé.

Mais, quand le vent m'est favorable, je surprends un chevreuil qui me laissera entrevoir sa croupe blanche le temps de disparaître en quelques bonds.

La chance m'a permis, une fois, d'observer le cheminement hâtif d'une horde de laies avec leurs marcassins.

Instants rares, viol de l'intimité d'un monde encore un peu sauvage que ma seule présence perturbe.

 Ce fut un espace de liberté pour mon loup apprivoisé.

Je l'ai parcouru en foulées matinales porteuses de rêves semi-marathoniens.

Havre de paix et de ressourcement, je promène mon corps et mon âme au fil du temps le long de ses sentiers.

Tantôt nu, tantôt paré des plus beaux atours, le cycle des saisons s'effeuille au gré des arbres.

Immuable et paisible, autre destinée, j'aurai partagé en complice un instant de cette éternité boisée.

 

 

25 juillet 2011

Le soleil se lève à l'est

2 juin 2011

Coquelibleucoet

19 mai 2011

Le petit lapin

J'ai un manteau de fourrure.

Bien que ce soit du lapin,

Ca tient chaud quand le froid dure

Et quand je sors le matin.

 

Oh ! que je plains les grenouilles

Qui sautent nues dans leur bain.

Oh ! que c'est froid l'eau qui mouille,

C'est pas fait pour les lapins.

 

( Texte retrouvé, sans référence d'auteur )

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7 avril 2011

Soleil d'Italie

22 février 2011

Ad Vitam (Immortel)

Abbaye de Kells, 820

 

Dans la nuit froide du dortoir résonnent les plaintes et les murmures des frères endormis.

Prières ou suppliques nocturnes de corps qui ont mal.

Depuis les complies, se bousculent dans ma tête des images aux formes furtives.

Ce ne sont pas les démons qui viennent me hanter, mais le travail du scriptorium qui m'absorbe.

J'aime cette étape, quand mon travail de copiste achevé, je peux enfin illustrer la page, un peu comme si je donnais la vie aux mots.

Alors, le nez sur les lignes tracées au stylet, à cause de mes yeux trop faibles, j'imagine les entrelacs végétaux peuplés de créatures monstrueuses.

Hélas, les courbes voluptueuses que mes rêves dessinent n'orneront jamais ce codex !.

Mais, j'ai caché sous ma bure un morceau de parchemin, Dieu me pardonne ce larcin !, une sorte de talisman où j'ai écrit les mots d'amour que Joseph aurait murmurés à l'oreille de Marie.

En cachette, j'illumine mon texte de fleurs aphrodisiaques que des éros délicats jettent aux vents.

Non !, je confesse que ce n'est pas un écrit satanique, ni une atteinte aux moeurs, mais juste mon cri d'humain...

 

Quelque part dans les Black Hills, 1837

 

La chaleur du soleil qui s'élève fait vibrer l'air au dessus des wigwams du campement.

Dans le coude de la rivière l'eau étincèle de mille feux en hommage au Grand Créateur.

L'hiver sera bientôt là, les coffres à viande sont pleins.

Autour du feu, sur les couchettes, nous fumerons longuement le calumet en écoutant les exploits de nos guerriers.

Aurais-je été un brave ?, je ne peux pas le prouver.

Mais ce que mes yeux ont du mal à voir, mon corps le ressent en communication avec les esprits.

Aurai-je le temps de transmettre le secret des plantes et de confier mes pierres sacrées ?.

L'horizon de l'océan d'herbe des grandes plaines semble se noircir.

La terre du matin ne semble plus suffire à l'homme blanc, nous reculons inexorablement avec les troupeaux de bisons et de cerfs.

Si nous passons nos montagnes, les nations de l'autre versant nous accueilleront-elles ?...

 

Royaume de Françe, 2011

 

Les jours n'ont plus d'importance, ils ne sont plus une échéance.

Je balbutie encore ce plaisir simple d'être hors du temps compté;

Il me faut apprivoiser ces instants pour en goûter toute la saveur comme une première caresse d'amour.

Mes rêves me concernent, mes jours m'appartiennent, bons ou mauvais, ils sont ce que j'en fais.

D'intermittent du bonheur, je deviens sociétaire à vie des jours heureux.

Mais, tout ceci a un prix, je le sens, je me fais vieux.

Qu'importe, mes yeux même avec des lunettes, sont encore prompts à s'émerveiller.

Mes oreilles sont aussi réceptives aux éclats de rire qu'aux chagrins etouffés.

Mes mots sont, je l'espére, la musique de mon âme.

 

Et aprés ?...trouverai-je un reste d'humanité... pour continuer...

29 décembre 2010

2010....11

L'année s'achève ...

Bientôt la relève ...

 

J'aurais tant aimé continuer de partager avec elle

ces jours qui se suivaient comme une ritournelle.

J'aurais tant aimé lui susurrer encore à l'oreille

qu'aucun jour avec elle n'avait connu son pareil.

J'aurais tant aimé découvrir tous ses paysages

l'effeuiller encore jour après jour, page après page.

J'aurais tant aimé ...

 

La nouvelle se profile ...

Nouvelle concubine ...

 

Je savourerai tous les instants avec elle comme un festin

que des dieux magnanimes m'offriront chaque matin.

Je serai plus attentif, je saurai garder raison,

pour profiter et jouir d'elle en toute saison.

Je ferai d'elle un millésime exceptionnel et rare

que l'on consomme avec beaucoup d'égards.

Je savourerai ...

4 novembre 2010

Fièvres automnales

 

 

 

 

VOYAGEUR....VOYAGEUR....VOYAGEUR....

 

 

...Dans la maison close du sous-bois,

derrière le paravent des brumes d'automne,

Dame Nature se pare de tout son or

avant de commencer son effeuillage...

 

...L'oeil collé à mon objectif,

respirant d'enivrantes senteurs boisées,

je me transforme en satyre pour admirer

de la saison son ultime prestation...

 

 

 

22 octobre 2010

Ah,ça ira, ça ira ...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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