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10 septembre 2014

L’autre face du “Miroir “ _ 3 / 3

Il faudra cinq ans de guerre civile russe pour assoir la révolution d’octobre.

La révolution russe ouvrait une période de guerre de classe intense. Les peuples d’Europe aspiraient à la fin des dictatures et de l’oppression après les millions de morts, les destructions et les sacrifices.

La vague révolutionnaire pouvait renverser ceux qui portaient la responsabilité de la guerre : les impérialistes. 

« La Révolution russe de 1917 ce fut d'abord et avant tout cela: une grandiose action des masses exploitées pour tenter de détruire l’ordre qui les réduit à l'état de bêtes de somme de la machine économique et de chair à canon pour les guerres entre puissances capitalistes. Une action où des millions de prolétaires, entraînant derrière eux toutes les autres couches exploitées de la société, sont parvenus à briser leur atomisation, à s’unifier consciemment, à se donner les moyens d'agir collectivement comme une seule force. Une action pour devenir maîtres de leurs propres destinées, pour commencer la construction d'une autre société, une société sans exploitation, sans guerres, sans classes, sans nations, sans misère: une société communiste. » Revue internationale n°51 : « Il y a 70 ans, la révolution russe »

Les acteurs et témoins de l’époque n’ont pas mesuré l’ampleur du mouvement et son retentissement historique.

Le “Miroir “ préférait ironiser en présentant des documents et des commentaires soutenant une vision “ bourgeoise “  d’un mouvement auquel on ne prêtait qu’un avenir limité et incertain.

 

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document 12

CETTE DAME N’EST AUTRE QUE LA NOUVELLE AMBASSADRICE DE RUSSIE A LONDRES

“On sait que Mr Trotsky a nommé “ ambassadeur du Peuple russe à Londres “, un indesirable répondant au nom de Litvinoff. Voici, dans son jardin, à Hampstead, Madame l’Ambassadrice !…

 

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document 13

A PETROGRAD PENDANT L’AVANCE ALLEMANDE

“ Infirmière de l’ancien régime s’enrôlant dans l’armée rouge “

La ville de Pétrograd tout entière ou presque, est gagnée à la cause des bolcheviks. La terreur que ceux-ci font peser sur la population est d’ailleurs telle que nul n’ose montrer quelque tiédeur envers le nouveau régime. Ceux qui l’ont osé, sont morts assassinés ou en geôles. L’armée rouge dispose des destinées de tous les citoyens ainsi que de leurs biens. Il n’est donc pas étonnant que de pauvres infirmières, pareilles à celle que nous donnons ici, offrent leurs services à Lenine et à ses acolytes.

 

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document 14

SERAIT-CE UN CRIME DE RESSEMBLER A KERENSKI ?

“ Ce jeune homme a purgé trois mois de prison parce qu’il ressemblait à Kerenski “

Kerenski, celui qui fut appelé le Danton russe, serait-il toujours redoutable aux yeux de Lenine ? On le croirait volontiers lorsqu’on apprend qu’un jeune Russe qui n’avait pas d’autre crime sur la conscience que d’être le portait vivant de l’ancien président du conseil, a subi trois mois de détention dans la forteresse Pierre et Paul précisément à cause de cette ressemblance. Vraiment il ne fait pas bon vivre sous la férule des dictateurs maximalistes. Voici le sosie de Kerenski à sa sortie de prison.

 

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document 15

LES PROGRES DE LA CAUSE FEMINISTE EN RUSSIE

“ Les téléphonistes reprennent leurs place. _ Le vote de la première femme “

La révolution russe a fait faire un grand pas à la cause du féminisme. Voici un document représentant la première femme votant à l’occasion de l’élection de l4Assemblée constituante; il fera époque dans l’histoire russe. Au-dessus un poste téléphonique à Petrograd où, peu à peu, les employées sont rappelées. Après la prise du téléphone par les Bolcheviks, les femmes s’étaient mises en grève et des soldats les remplaçaient. On a du les remplacer tant le service était mal assuré.

 

Je terminerai par cette citation de Balzac ( Les illusions perdues ) :

“Tout journal est une boutique où l’on vend au public des paroles de la couleur dont il les veut. S’il existait un journal des bossus, il prouverait soir et matin la beauté, la bonté, la nécessité des bossus.”

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9 septembre 2014

L’autre face du “ Miroir “ _ 2 / 3

En Europe cette révolution suscite stupeur et consternation. La France et la Grande-Bretagne supportent mal la défection de l’allié russe.

Pendant ce temps, le congrès des soviets approuve la création d’un nouveau gouvernement de 15 “commissaires du peuple”, tous bolcheviks, dirigé par Lenine.

Rapidement, outre l’abolition de la peine de mort, plusieurs décrets vont jeter les bases de la révolution :

     décret sur la paix avec l’armistice russo-allemand de Brest-Litovsk

     décret sur la terre, la grande propriété foncière est abolie, sans indemnités

     nationalisation des banques

     séparation de l’église orthodoxe et de l’état

     …

 

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LES DESORGANISATEURS DE L’ARMEE EN RUSSIE

“ L’état-major des maximalistes groupé autour de Trotsky et des commissaires nationaux “

1° Kaméniev, l’un des membres du sinistre trio que completent Lenine et Trotsky ; 2° Lounatcharsky, le ministre de  l’instruction publique, qui se trouvait encore à Paris au moment ou la révolution éclata et qui ne manque jamais cependant d’affirmer sa haine de la France et de l’Angleterre ; 3° l’état-major des maximaliste groupé autour des commissaires nationaux :1, Trotsky ; 2, Piazanof ; 3, Skrypnik ; 4, Derbychef . Achetés par l’Allemagne, ces gens ont employé leurs efforts à désorganiser l’armée Russe.

 

 

 

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document 07

LA SIGNATURE DE L’ACCORD DE BREST-LITOVSK

“ Le prince Leopold de Baviére signe l’armistice au milieu des Russes et des délégués ennemis “

Voici, d’aprés un lllustré allemend, cinq photographies de la conférence de Brest-Litovsk qui aboutit à la signature d’un armistice. On voit, en bas, groupés autour de la table : 1° Kameneff, premier délégué russe ; 2° Joffé, président de la délégation russe ; 3° Mme Biecenko ; 4° Amiral Altvater ; 5° Lipsky ; 6° Karachan ; 7° Fokke, tous Russes ;  8° Zekki-Pacha, Turc ; 9°Von Merey, ambassadeur austro-hongrois ; 10° Prince L.de Baviére, président des délibérations ; 11° Major général Hoffmann ; 12° Colonel Gawtschef, Bulgare.

 

Dans l’attente des élections législatives, Lenine prend une série de mesures :

     il fait interdire la presse “ bourgeoise “,

     crée une police politique “ Tcheka “,

     interdit la grève,

     dissous le parti “ K D “.

Mais, n’ayant pas obtenu la majorité aux élections, Lenine proclame alors que le pouvoir des soviets est supérieur à celui de l’assemblé.

Il en ordonne la dissolution le lendemain de son entrée en fonction.

On est passé d’une révolution à un régime “ totalitaire “ qui par son obsession de la contre-révolution, va appliquer la terreur comme méthode de gouvernement.

Il est vrai que le nouveau pouvoir est assailli de tous les bords.

Les “ armées blanches “, soutenues occasionnellement par des forces de l’extérieur, qui sèment la “ terreur blanche “; des révoltes paysannes et ouvrières et l’insurrection des SR de gauche à Moscou.

La guerre civile opposant les bolcheviks à toutes les autres forces commence.

 

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document 08

INHUMATION D’OFFICIERS MAXIMALISTES A KIEV

“ C’est au cours d’un sanglant combat entre révolutionnaires qu’ils furent tués “

Avant la guerre nous éprouvions déjà quelques difficultés à saisir les nuances qui séparaient les russes adversaires de l’ancien régime. C’est bien pis depuis la révolution qui nous a prodigué toutes les déceptions et toutes les désillusions. Un fait semble certain, c’est que les partis russes qui voulaient la paix à tout prix, installent pour longtemps la Russie dans la guerre civile. Voici, en pleine rue de Kiev, la fosse de plusieurs officiers maximalistes tués au cours d’une collision avec des cosaques.

 

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document 09

LA GARDE ROUGE A SACCAGE MOSCOU A COUPS DE CANON

 

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document 10

A KIEF LES RUSSES SE SONT BATTUS ENTRE EUX

“ L’hôpital Alexandra bombardé._ Soldats de la Rada, prisonniers des gardes rouges “

Tandis que se poursuivaient les pourparlers de Brest-Litvosk, les gardes rouges vinrent mettre le siège devant Kief. La capitale de l’Ukraine était défendue par les régiments de la Rada. Après un court bombardement, trois des régiments firent cause commune avec les assaillants à qui ils livrèrent l’arsenal : le reste de la garnison refusa de se battre contre les soviets. Voici photographiés, l’hôpital Alexandra qui reçu quelques obus et une escorte de prisonniers faits par les gardes rouges.

 

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document 11

LE BOMBARDEMENT DE KIEF PAR LES BOLCHEVIKS

“ Une maison de Kief incendiée par un obus _  La même maison après l’incendie “

Bien que le bombardement de Kief n’ait duré que quelques jours, la ville a pourtant assez souffert. La plupart des monuments publics reçurent des obus, dont quelques-uns étaient des obus incendiaires. Des hôpitaux furent atteints et des malades furent blessée ou tués dans leur lit. Voici un grand hôtel de Kief qui, touché par un obus incendiaire, fut, pendant plusieurs heures, la proie des flammes. Lorsqu’on parvint à maitriser l’incendie, il ne restait que les quatre murs.

 

à suivre …

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