Cairn
Par quoi étais-je inspiré lorsque je t'ai érigé ?,
Dans chaque pierre posée, il y a un peu de moi.
Ça débute comme un jeu sur l'équilibre et ses lois,
Pour devenir peu à peu ma propre identité.
Je suis prêt à défier les marées et les vents
Qui à leur gré décideront de mon sort.
Empilages éphémères, à trois, plus forts
Nous engageons notre course contre le temps.
Toi qui passes sur cette plage, prés de nous,
Relève, si tu as envie, ma pierre tombée,
Ajuste, panse des éléments les plaies causées,
Mais je t'en prie, ne détruis pas tout.
Nous sommes la mémoire des tours de sable
Que les vagues gomment à chaque passage.
Témoins silencieux des nuances de ton paysage,
Là où l'union de la mer et du ciel est palpable.